Oui, il y a eu des moments où j’ai eu vraiment l’impression d’être égarée… qu’il n’y avait ni sens, ni voie, ni chemin et que tout ce qui semblait tenir l’édifice fragile que j’étais avait disparu…

Les maîtres ?? Les textes ??? La foi ??? ………….. La sensation d’être simplement assise dans un champ déserté et dévasté…. Curieuse sensation de n’avoir envie de rien et de se sentir  plus comme une survivante qu’une  vivante.

OUI c’est dans cette période d’écroulement,  de naufrage  ….c’est au cœur même « de cet hiver glacé »…..…… que se glissa en moi … un sourire, une force ténue mais vibrante : la  chance… la voie.. .. le chemin… ou plus exactement, la non chance, la non voie, le non chemin. Comme si le refus inconscient de tout ce qui avait été le terreau de ma vie avait libéré un espace immense libre de toutes certitudes .

Pas de voie ou de sens unique, balisé, obligatoire…….juste peut être une évidence que tout est voie

OUI tout (peut être) est voie : le silence et le bruit, l’opulence et le manque, la solitude et la foule, l’enfer et le ciel, la violence et la douceur, la foi et le scepticisme, le doute et la certitude, la passion et le détachement………

Il n’y a pas de sens ni de voie a chercher obstinément .Nous sommes tous en voyage et la voie est (peut-être !!! ) la vie enlacée dans toutes ses dimensions