Ramana Maharshi
Parmi les sages hindous qui ont émergés dans le premier quart du 20e siècle, Ramana Maharshi est une figure emblématique. Il est devenu un maître spirituel malgré lui ……à cause de ….ou grâce à sa réputation qui en faisait une source d’inspiration pour beaucoup de disciples à travers le monde.
La vie de Ramana Maharshi
Venkatarama (connu sous le nom de (Bhagavan Sri Ramana Maharshi) est né en 1879 près de Madurai, dans le sud de l’Inde. Il était le deuxième enfant d’une famille de brahmane indoue , son père était avocat, il reçut avec ses frères l’éducation d’un jeune brahmane .Sa famille très dévote vénérait régulièrement Shiva et Vishnou. Quant il eut environ onze ans son père l’envoya vivre chez son oncle afin qu’il soit éduqué en anglais et soit préparé a la fonction publique. Il intégra l’American Mission Hight School ou il apprit l’anglais et découvrit le christianisme . Son oncle paternel lui révéla l’existence de la montagne rouge: Arunachala . Ce mot simple d’Arunachala éveilla en lui un profond désir d’absolu et il se sentit irrésistiblement attiré par ce lieu. Il vécût très jeune de états méditatifs profonds. Mais l’expérience déterminante le saisit à 17 ans alors qu’il se trouvait seul dans sa chambre :
« Je fus pris soudain d’une violente peur de la mort (…) Je me disais : je vais
mourir ! Et je me demandai que faire ; il ne me vint pas à l’idée d’appeler quelqu’un
(…) je sentais qu’il me fallait résoudre moi-même le problème (…) je
me répétais : maintenant que la mort est là, que signifie t’elle, qu’est ce que mourir ?……..
…..et je réalisais soudain que
l’esprit lui ne pouvait être touché par la mort ; ce qui veut dire que je suis un esprit
immortel……….La
crainte de la mort avait disparu pour toujours ….. »
Ce fut l’expérience irrémédiable et déterminante sur laquelle il engagea toute sa vie.
Six semaines après cette expérience, poussé par l’appel de la montagne sacrée , Venkataraman s’enfuit du domicile familial emportant quelques roupies « empruntées »a sa famille. Il leur laissa une simple note: « Je suis parti à la recherche de mon Père selon son commandement.»
Après un voyage plein d’imprévus le jeune homme parvint enfin au but ultime Arunachala, la montagne rouge : c’était le premier septembre 1896 , il y restera toute sa vie.
A son arrivée il donna ses dernières roupies, ses maigres biens, à l’exception d’un pagne, se rasa la tête en signe de renonciation spirituelle trouva un endroit calme dans l’enceinte du temple principal ou il tomba en extase. Il resta de long mois dans l’immobilité et le silence dans un état de non conscience de son corps et de son environnement. Au cours des quatre ou cinq années qui suivirent, il passa presque tout son temps assis, les yeux fermés et le plus souvent silencieux et ne montrant aucun intérêt pour son bien-être physique. Il était nourri par des pèlerins et plus tard par un serviteur régulier, le sadhu Palaniswami, qui devint son assistant personnel. La famille de Ramana Maharshi avait réussi à le retrouver dans les années 1890 mais il refusa de retourner au domicile familial. En 1914, sa mère décida d’aller vivre avec son fils à Arunachala et y demeura jusqu’à sa mort.
En 1901, il s’installa dans la grotte de Virupaksha, située à environ 300 pieds en haut de la montagne derrière le temple principal, et y resta pendant la majeure partie des quatorze années suivantes… Au moment où il a déménagé dans la grotte de Virupaksha, il avait déjà un petit groupe d’adeptes. Au cours des dernières années à la grotte de Virupaksha, il commença a recevoir des pèlerins, des visiteurs. Un grand érudit védique , Sri Ganapati Sastri, ayant une très grande connaissance des systèmes Srutis, Angana, Tantra , Yoga ….vint lui rendre visite , ce fut le début de sa vie publique . C’est lui qui le proclama Bhagavan Sri Ramana Maharishi : initiateur d’instruction spirituelle. Les enseignements qu’il dispensait provenaient de sa propre expérience intérieure plutôt que de la connaissance des textes. Il se révéla être un pur védantiste.
Dans les années qui suivirent, un grand ashram se développa autour de lui. Il essaya de maintenir un certain isolement malgré l’engouement extraordinaire qu’il suscitait. Il passa les cinquante-quatre années restantes de sa vie sur la montagne sainte, refusant de la quitter ne serait-ce qu’un seul jour.
Des visiteurs de toute l’Inde, puis de l’étranger, venaient le voir pour lui demander conseil, solliciter sa bénédiction ou simplement l’écouter. Au moment de son décès en 1950, à l’âge de soixante-dix ans, il était devenu une sorte d’institution nationale – une incarnation physique de toutes les subtilités d’une tradition hindoue qui remontait à des milliers d’années.
Sa renommée et son pouvoir d’attraction ne provenaient d’aucun miracle et ne se prévalait d’aucun pouvoir spécial. Ce qui frappait l’esprit et le cœur des visiteurs, c’était l’impression de sainteté que l’on ressentait immédiatement en sa présence. Il menait une vie simple austère et le plus souvent silencieuse ; accordant le même respect et la même considération à tous les fidèles qui lui demandaient de l’aide ; et se contentant de témoigner de l’évidence de la réalité spirituelle dans laquelle il était immergé.
L’enseignement de Ramana Maharshi
Les écrits que l’on trouve sur ses pensées sont pour la plupart des retranscriptions des echanges qu’il avait avec les visiteurs et les pèlerins, car il ne se servait que de la parole pour enseigner. Toute la démarche spirituelle transmise par Sri Ramana tourne autour de la question sans cesse renvoyée à l’interlocuteur : « qui suis-je ? » Cette démarche introspective consiste à suivre la pensée jusqu’à son origine ; elle permet alors de dépasser les limites du moi crée par les pensées, les habitudes, les illusions diverses………et au cœur de l’observation silencieuse, d’atteindre la révélation de notre identité réelle : le « Soi ».
C’est à travers les yeux du Cœur que le monde se révèle; sinon il ne serait qu’une pure création de nos pensées. Cet état d’être unifié naît du silence mental et engendre une pure quiétude intérieure. Il n’y pas de chemin car le Soi a toujours été présent au centre de nous même. Notre source sacrée n’est pas une chose à atteindre au terme d’un long et pénible voyage mais une lumière que nous avons …..à dévoiler. Ce simple changement de regard était l’unique pratique conseillée par Sri Ramana : un retour définitif à notre divinité intérieure. Le Cœur spirituel étant le seul gourou, le maître incarné n’est là que pour révéler la présence du Soi, ce rayonnement intérieur qui est notre maître véritable.
Le cœur du message spirituel de Sri Ramana Maharshi.
« Si nous progressons, le monde progressera. Tels que nous sommes ainsi est le monde. »
« Sans la connaissance de L’Être, la connaissance du monde est sans intérêt. Plongez en vous-même et trouvez le trésor caché là. Ouvrez votre cœur et voyez le monde à travers les yeux du véritable Soi. Déchirez les voiles et contemplez la divine majesté ……………………»
« Se transformer soi-même, c’est transformer le monde entier. Le soleil brille, tout simplement. Parce qu’il brille, le monde entier est plein de lumière. Se transformer soi-même est un moyen de donner de la lumière au monde entier. »
Mon intérêt pour « l’enseignement » de Ramana Maharshi est nait ……il y a déjà pas mal de temps…….le jour ou j’ai lue ce qui suit…..
A la question « un maître est il nécessaire pour recevoir des instructions spirituelles ? » Il répondit :