Quelques généralités sur le Védisme . 1.
La religion védique est celle que les envahisseurs âryens portaient avec eux quand ils firent irruption dans l’Inde entre 2000 et 1500 avant notre ère et elle est l’aspect le plus ancien des formes religieuses de la péninsule indienne.
La religion védique est celle que les envahisseurs âryens portaient avec eux quand ils firent irruption dans l’Inde entre 2000 et 1500 avant notre ère et elle est l’aspect le plus ancien des formes religieuses de la péninsule indienne. Cette religion indo-européenne consistait en un réseau de croyances complexes, de mythes, de cosmogonies, de poèmes épiques à la fois métaphysiques, naturalistes, magiques et d’un mélange syncrétique d’anciennes traditions d’Asie centrale (notamment des croyances iraniennes)
L’univers des premiers indiens est sous les signes de la multiplicité des dieux et des forces naturelles qui gouvernent la vie, ils vont développer une mythologie et une théologie spécifiques. Le polythéisme vertigineux du monde védique laisse peu a peu place a l’intuition d’un Etre non représentable, omniprésent, source première d’énergie et de puissance. Ils pratiquaient les sacrifices et accordaient une valeur quasi-magique a la parole ce qui va entraîner la transmission strictement orale de la Tradition. Le védisme représente le système religieux d’une élite sacerdotale (les brahmanes) au service d’une aristocratie militaire (les kshaisyas). Le systèmes des castes apparaît dés ces temps reculés et sera définitivement élaboré a la fin de l’ère védique
Au début de la période védique (1500 av. J.-C. – 1000 av. J.-C.)
les gens adoraient les forces naturelles comme la terre, le feu, le vent, la pluie, le tonnerre ……..etc. en les personnifiant en divinités. Indra (le tonnerre) était la divinité la plus importante. Les autres divinités étaient Agni (feu), Varuna (pluie) et Vayu (vent)…… Les quelques déesses connues ont un rôle très effacées ;les plus connues étaient Usha ( l’aurore)et Aditi ( la terre). Il n’y avait ni temples ni culte d’idoles, ni images.
La plupart de ces dieux perdront graduellement leur importance et finiront par être totalement oubliés et d’autres apparaîtrons.
Dans la phase védique ultérieure1000 avant JC – 600 avant JC)
Des royaumes ont été formés par la fusion de royaumes plus petits. Le système de distinction sociale est généralisé :les Brahmanes (prêtres), les Kshatriyas (les guerriers), les Vaishyas (agriculteurs, commerçants et artisans) et les Shudras (serviteurs des trois classes supérieures). De nombreux changements sociaux ont émergés et la position des femmes dans la société a diminué car elles n’étaient plus autorisées à assister aux rites solennels
Les individus adoraient Prajapati (créateur) et Vishnu (préservateur) comme les dieux premiers tandis qu’Indra et Agni perdaient leur signification. Les rituels et les sacrifices devinrent plus élaborés.et la classe sacerdotale devint très puissante. Le bouddhisme et le jaïnisme ont émergé vers la fin de cette période(-500 av J-C) en parti en réaction contre l(influence des brahmanes
Bien qu’il soit impossible de dire quand le védisme a finalement cédé la place à l’hindouisme classique, on peut observer une diminution des écoles védiques à partir du 5ème siècle avant notre ère, et à cette époque un caractère plus hindou a commencé à apparaître.
Rituels védiques
Les anciens adorateurs védiques offraient des sacrifices aux dieux dans l’espoir qu’en retour, ils leur accorderaient un nombre abondant de bétail, une bonne fortune, une longue vie et une progéniture mâle, entre autres avantages matériels……. Pour garantir l’efficacité de leurs prières, les gens en sont venus à croire que leurs offrandes pourraient être rendues plus acceptables aux dieux si elles étaient accompagnées de chants de louange et d’autres invocations de la puissance et de la puissance des dieux. Ainsi sont nés les rites décrits dans les Vedas.
L’idée de réincarnation ( ou samsara) n’est pas mentionnée dans les premières couches du Rig-veda .Les couches ultérieures mentionnent des idées qui suggèrent une approche vers l’idée de renaissance. Les premiers temps des vedas ne mentionnent pas non plus la doctrine du Karma. Les textes védiques ultérieurs tels que les Aranyakas et les Upanisads commencent à interpréter philosophiquement les rituels antérieurs et l’idée de réincarnation et de karma prennent leurs racines dans les Upanisads ultérieures de la période védique mais antérieures au Bouddha et a Mahavira ( Jainisme).
En vrac quelques dieux védiques………..
Indra dieu du tonnerre et de la pluie
Indra est le roi de tous les dieux et le plus puissant de tous. Dieu du ciel, de la foudre, de l’atmosphère, des orages, de la pluie, il est aussi considéré comme le dieu de la fertilité avec l’eau qu’il apporte à la terre. Il occupait une place importante dans le panthéon hindou Ses succès au combat lui valurent également l’attachement particulier des guerriers dont il devint le dieu par excellence.
Varuna
est le dieu souverain, il dictait les lois cosmiques, faisait respecter les préceptes qui régissaient les sacrifices. En tant que « gardien du rta » (norme cosmique) il observe les actions des hommes, aidé en cela par des indicateurs (les étoiles sont comme ses yeux) qui forment sa suite, et il punit les pécheurs, les frappant de maladies physiques ou mentales. Il est aussi le protecteur des activités des champs.
Surya
Le soleil, le « dispensateur de vie » veillait sur le monde durant la jour et apportait la lumière, la connaissance et la vie. Il sillonnait le ciel a bord d’un char lumineux dote d’une seule roue, image du cycle immuable des saisons.
Vayu dieu du vent
Vayu était le dieu du vent. Selon un des hymnes du Rigveda, il était le souffle de Purusa( l’homme primordial ). Un des nombreux mythes le concernant raconte qu’il perdit de son pouvoir lorsqu’il fut chassé du mont Meru, la demeure des dieux. Pour se venger, il attaqua la montagne et parvint, malgré la résistance héroïque du roi des oiseaux Garuda, à en arracher le sommet pour le jeter dans l’océan, où il forma l’île du Sri Lanka.
Ces dieux très nombreux vont peu a peu disparaître et laisser place a d’autres déités, par contre un« couple » va perdurer plus longtemps: le dieu Agni le dieu du feu et Soma le dieu du breuvage sacré.
Agni le dieu du feu
Le caractère sacré du feu est attesté dans nombre de sociétés primitives. Le premier hymne du Rig-Veda, est une prière solennelle adressée à Agni qui représente la sacralité du feu. Agni, est tout ce qui brûle, digère : c’est le soleil, la chaleur, la digestion, le désir ( le sperme) ; c’est aussi la foudre, le foyer domestique, les flammes sacrées, le feu intérieur ; il est ce qui a permis à l’homme d’améliorer ses conditions de vie et de domestiquer la nature. L’homme entretient symboliquement la vie, en entretenant le feu « Agni ,la bouche des dieux », il apparaît comme le plus ancien et le plus sacré des objets d’adoration. Ce dieu puissant devient le support du progrès humain, c’est aussi à travers le feu que l’homme peut communiquer avec les dieux.
En tant que feu rituel, Agni portait les messages des hommes aux dieux, sa fumée signalait les sacrifices et les prières qui montaient vers le ciel. Sans lui, aucun sacrifice n’est possible, puisque c’est lui qui porte l’offrande jusqu’à son destinataire divin. Cette dévotion pour le dieu Agni s’explique également par le fait qu’il est le dieu du foyer domestique, celui qui fait intégralement partie de la famille, celui qui est le gardien de la famille, du clan, de la tribu parce que c’est en sa présence que s’accomplissent tous les actes majeurs de l’existence humaine (la naissance ,l’initiation religieuse, le mariage, les funérailles……..). Il est archétype du prêtre, du brahmane sans qui aucun rite ne peut être accomplit.
L’autre divinité majeure dans le védisme est Soma.
« …..les fonctions du dévoreur et du dévoré sont les états successifs d’une même chose….C’est ainsi que le feu (Agni) devient Soma et que le Soma jeté dans le feu devient le feu lui-même(Agni)… »
Il est malaisé de séparer la réalité rituelle (la plante !!!! le breuvage) du dieu qui porte le même nom. Le dieu Soma est le protecteur des autres dieux. Il excite le courage, favorise la santé et…..incite à l’ivresse. Il n’a toutefois quasiment pas de mythes qui lui soient propres. par contre les hymnes sur le suc sacré sont très nombreux. Un des veda, le « Soma Veda » est entièrement dédié a Soma, représenté comme un dieu tout puissant qui permet d’acquérir l’immortalité: Cette boisson rituelle devient le signe même de la force vitale les dieux (A son origine le soma serait une plante céleste porteuse de toutes les puissances divines). Ce breuvage permettait d’acquérir des richesses, de très nombreux bienfaits………..et assurait l’immortalité.
Dans la mythologie , les dieux gagnèrent leur immortalité en buvant du Soma et c’était la boisson préférée du grand dieu Indra. Ils donnèrent ensuite la boisson au dieu-archer Gandharva pour être gardé en sécurité, mais un jour Agni, le dieu du feu, la vola et la donna à la race humaine. Non seulement bue par les prêtres pour sa nature sacrée, elle est également créditée de qualités édifiantes, donnant au buveur un regain d’énergie et de vigilance.
« Nous avons bu le Soma, nous sommes devenus immortels, arrivés à la lumière, nous avons trouvé les dieux. » Rig-Veda 8, 48)