Le psoas : un lien entre le bas et le haut du corps

Le psoas, situé au centre du corps, appartient à la catégorie des muscles fléchisseurs de la hanche (il nous permet de nous asseoir, nous lever, de marcher, de passer de la position couchée à l’assise, de tourner le buste) il met en relation les jambes, la colonne lombaire et la cage thoracique.

Situé dans les profondeurs du bassin, recouvert par des couches de muscles, de nerfs, d’artères et d’organes, le psoas est situé  entre l’avant de l’articulation de la hanche et le bas de la colonne vertébrale. C’est le plus important muscle squelettique du corps humain et un muscle postural  clé. Il est situé à proximité du centre de gravité du corps, ce qui lui donne un rôle essentiel dans le maintien de l’équilibre, ainsi qu’une influence sur le système nerveux et les énergies subtiles (les trois premiers chakras).   Le psoas comprend un muscle appelé grand psoas et un autre petit psoas . Le grand psoas met l’épine dorsale en relation avec le fémur, le petit psoas le met en relation avec le bassin.. Les deux psoas appartiennent à un ensemble plus large appelé psoas-iliaque, qui inclut également le vaste muscle iliaque.                    

Sa localisation

Le Psoas est le seul muscle qui relie la colonne vertébrale aux jambes.Le psoas fait le lien entre la colonne vertébrale et les jambes. Il trouve son origine dans la douzième vertèbre thoracique (D12) et dans les vertèbres lombaires (L1 à L4). Il court de part et d’autre de la colonne, passe derrière l’estomac, les intestins et les organes reproducteurs féminins. Du rachis, le psoas passe a l’avant de l’articulation sacro-iliaque et se rattache au muscle iliaque (qui part de l’intérieur du bassin). L’action du psoas et celle de l’iliaque sont à ce point liées que l’on désigne souvent ces muscles sous un seul nom : psoas-iliaque. Le psoas passe ensuite par-dessus le bord du bassin pour venir s’insérer sur la partie supérieure du fémur. C’est parce que le psoas traverse de nombreuses articulations qu’il permet au corps tant de mouvements. Les psoas sont nécessaires à l’équilibre du corps.

 « Lorsque le psoas est trop tendu, il exerce une tension beaucoup trop importante dans le bas du dos et engendre des douleurs lombaires : il est responsable d’environ 50 % des lombalgies. La position couchée sur le dos les jambes allongées devient difficile à tenir longtemps, car la douleur s’installe et oblige l’individu à changer de position (…)Chez les personnes âgées, il engendre une flexion du tronc vers l’avant. . Comme l’extension de la hanche se réduit, la lubrification de la partie arrière de celle-ci ne se fait plus adéquatement et les phénomènes de dégénérescence s’installent. » Liz Koch

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Un muscle important pour la qualité de la respiration

Le psoas entretient une relation toute particulière avec le diaphragme auquel il est relié au niveau du plexus solaire par des tendons. Lorsque le diaphragme  bouge, il entraîne un mouvement du psoas, et inversement. Un psoas très tendu empêche le mouvement plein et naturel du diaphragme et se répercute sur la qualité de la respiration.

Un rappel : Le diaphragme est un muscle qui forme une paroi entre les poumons et les organes de l’abdomen. A l’inspiration, il s’élargit, s’aplatit et descend vers le plancher pelvien, créant de l’espace pour que les poumons puissent se gonfler pleinement. Sur l’expiration, il se relâche, son centre remonte vers le haut et il prend une forme de coupelle. Ainsi, si l’on respire en remplissant complètement les poumons, l’abdomen se gonfle sur l’inspiration.
Le yoga en nous  permettant de travailler à la fois sur le diaphragme et le psoas nous permet de retrouver une respiration libre et profonde.

D’autres conséquences  

Faire travailler le psoas c’est aussi faire travailler les autres muscles : tous les muscles susceptible d’aider à centrer et équilibrer le bassin, comme les abdominaux, le carré des lombes, les rotateurs profonds, les extenseurs de la colonne, le grand fessier…. Dans notre société actuelle, notre corps et donc le muscle psoas ainsi que les muscles environnants sont maltraités par de mauvaises positions du quotidien (assis face à un ordinateur ou la télévision, collés à notre écran de téléphone), de mauvais équipements (chaussures trop serrés, sièges pas adaptés, temps passé dans les voitures…). Peu a peu le psoas reste contracté et va se durcir de manière durable . Un psoas contracté crée des problèmes structurels (ex : il va se créer un déséquilibre complet dans les muscles comme le carré des lombes qui va alors travailler très fort pour compenser) ; il exerce également une pression sur les organes, les nerfs et entrave la respiration diaphragmatique. C’est ainsi que diverses douleurs  et blessures peuvent apparaître : douleurs à l’aine, tendinite du psoas, douleurs cervicales et/ou lombaires,  problèmes digestifs, douleurs sacro-iliaques chroniques, règles douloureuses, stress et fatigue. On peut aussi voir des problèmes de genoux liés au psoas.  Il est responsable d’environ 50% des lombalgies.

«le psoas est si intimement impliqué dans de telles réactions physiques et émotionnelles fondamentales qu’un psoas chroniquement resserré signale continuellement à votre corps que vous êtes en danger, finissant par épuiser les glandes surrénales et appauvrir le système immunitaire». L.Koch .

Le psoas, muscle de l’âme

La connexion reptilienne avec le psoas     

Le psoas  de par sa connexion avec le diaphragme ainsi qu’avec notre cerveau reptilien est surnommé le muscle de l’âme . Le cerveau reptilien est la partie la plus ancienne de notre cerveau , c’est la zone qui gouverne nos mécanismes inconscients de survie et de nos désirs élémentaires .Le psoas a un lien intime avec notre rythme respiratoire, et donc avec notre état émotionnel. Il réagit au stress émotionnel et particulièrement, à la peur : en Médecine Traditionnelle Chinoise le psoas est en relation avec le rein qui est rattaché à la notion de peur, d’angoisse, d’indécision, et à l’incapacité de passer à l’action.

Dans la pratique du yoga  

Le muscle psoas joue un rôle énergétique clé dans la tradition ayurvédique et le yoga. Il subit d’importantes contraintes physiques ( fermeture ) mais il est aussi le réceptacle de nombreux chocs émotionnels. Dans la pratique du yoga, on constate que ce sont les ouvertures de hanche qui libèrent les émotions.

Plusieurs postures permettent l’étirement du psoas et du méridien du rein. Le psoas se laisse aisément ressentir, lorsque l’on pratique les fentes, les guerriers, les postures d’ouverture des hanches, la posture de l’arbre……..en préparation ex : la posture des « essuies glaces ».

 Il est important de l’étirer mais surtout de le relâcher. Enfin, pour travailler sur le psoas, la solution la plus efficace est bien sûr de dérouler son tapis ! 

Belle pratique.

Ma source : The Psoas Book de Liz Koch