Les règles du postural
Mise a jour le 3 Octobre 2021.
Les postures de yoga présentent cinq caractéristiques.
1 – L’étirement des muscles :
Les muscles ont une limite d’élasticité, ce qui détermine la souplesse ou la raideur de chacun. Les postures étirent les muscles au-delà de leurs limites habituelles. Le muscle se détendra en douceur, mais sous certaines conditions, car lorsqu’il va atteindre sa limite d’élasticité habituelle ; il se met e état de défense et se contracte pour se protéger.
Pourquoi étirer les muscles ?
Tout d’abord pour les allonger !!!! Et oui, la plupart d’entre nous de par nos modes de vies, avons des muscles rétrécis (parfois continuellement contractés) qui ont perdus leurs étirement naturels (verrouillage, attitudes corporelles, stress…).
Au point de vue physiologique
a) On étire pour augmenter la mobilité des articulations. Exemple : si les muscles à l’arrière des cuisses sont bien étirés, les jambes pourront se tendre plus facilement.
b) Pour vider les muscles de leur sang et leur apporter du sang nouveau.
c) Pour agir sur les organes internes. En effet, les muscles sont traversés de récepteurs nerveux en relation avec les organes. En les étirant on agit par voie réflexe sur les organes et les viscères.
Comment ?
a) Toujours progresser dans l’étirement pendant l’expiration, en respectant ses limites, en se donnant le temps.
b) En laissant le temps nécessaire aux muscles pour se détendre.
c) Sans mouvement brusque pendant l’étirement.
La phase dynamique qui permet l’assouplissement, prépare le renforcement que procure l’asana statique
2 – Une immobilité prolongée :
a).Il faut du temps pour agir en profondeur sur les organes et les viscères. Pas d’immobilité, pas de réaction viscérale.
b) Les postures agissent par les différences de pression et les contractions musculaires. Cela va s’opérer sur la circulation sanguine, mais aussi sur la lymphe et dans certaines postures inversées comme la chandelle, sur le liquide céphalo-rachidien.
c) La plupart des postures agissent sur la colonne vertébrales ont des répercutions sur la moelle épinière et les terminaisons nerveuses qui le longent. Dans une posture déterminée l’immobilité permet d »avoir une certaine résonnance correspondant a tel ou tel organe .l’immobilité permet d’agir sur les viscères profonds.
L’immobilité est un élément caractéristique des asanas ; mais pas de rigidité, de crispation, et toujours dans l’écoute des limites.
Cette immobilité est silence, car elle nous enseigne le non faire.
Immobile, oui ! Longtemps, oui ! Mais sans FORCER, et en silence.Cette immobilite est silence , car elle nous enseigne le non6faire.
3 – L’absence de force:
a) Il s’agit de ne contracter que les muscles indispensables à la posture et de détendre les muscles antagonistes. Exemple : dans le demi pont, les muscles de l’arrière du corps sont contractés et ceux de l’avant du corps étirés. Si l’on contracte volontairement tout le corps, la posture sera paradoxalement plus difficile.
b) L’absence de compétition avec soi-même et les autres est un des piliers du yoga
c) La frontière entre l’effort et le force est assez flou et subjective. La pratique doit rester confortable
4 – Le contrôle du souffle :
a).Les postures modifient le lieu de la respiration, elles la dirigent vers la zone de moindre résistance.
La respiration qui va se développer dans la pince, sera très différente de celle du cobra.
b) On peut pendant une posture « contrôler » le souffle en égalisant le temps de l’inspiration et celui de l’expiration, ou simplement en ayant conscience de sa présence, de sa place et de sa fluidité. L’attention sur la respiration permet d’augmenter la concentration mentale.
5 – La prise de conscience :
a) va consister à diriger son attention sur son univers intérieur et à se rendre disponible à l’instant présent.
b) En travaillant symétriquement, nous mettons les deux cotés en action de façon équilibrée, nous activons également les deux hémisphères cérébraux.
La perception apaisée de notre univers intérieur est la base de notre équilibre psychique.
Ne pas oublier que l’asana n’est pas un moule uniforme dans lequel on pourrait mouler tous les corps.
L’asana est un dialogue avec son corps, ce qui implique de le « sentir, de l’écouter »et en partant de ses perceptions, de ses sensations, mais également reconnaitre ses possibilités, ses limites……pour les dépasser dans le respect (sans violence : AHIMSA) le contentement (SANTOSHA) et la vérité l’authenticité (SATYA).
André Van Lysebeth propose de visualiser les postures avant de les prendre, et même de visualiser «d’imaginer » la au coucher et je dois avouer que je suis toujours fan de ce petit –grand truc.
Belle pratique.
Namasté.